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Quel est le profil idéal pour rejoindre une enseigne du commerce indépendant organisé ?

Plusieurs enquêtes permettent de dresser un portrait-robot des franchisés et des adhérents de coopérative en France. ​

Chaque année depuis 2004, l’enquête annuelle de la franchise dresse un état des lieux de cette forme de commerce organisé, qui représente 1900 réseaux, 71 508 points de vente et pèse 55 Mds€ de chiffre d’affaires. Pour sa 14ème édition, cette enquête réalisée par l’institut CSA pour la Banque Populaire, en partenariat avec la Fédération française de la franchise, change de format : ses résultats seront en effet dévoilés chaque mois, jusqu’à l’été 2018, à travers des thématiques précises. 

Les premiers éléments rendus publics fin octobre 2017 dressent un portrait-robot actualisé des franchisés en France. Pour y parvenir, du 06 au 27 juin 2017, l’institut CSA a interrogé par téléphone un échantillon représentatif de 402 franchisés. 

Premier constat : la représentativité des femmes est en hausse, avec 43% des femmes franchisées en 2017, contre 34% en 2016. L’ancienneté moyenne d’appartenance des franchisés à leur réseau, de 12 ans est elle aussi en progression, d’un an par rapport aux années 2016 et 2015. L’âge moyen du franchisé, 47 ans, est quant à lui resté stable depuis 2015, tout comme la répartition des franchisés par tranche d’âge, avec près d’un franchisé sur deux âgé de 35 à 49 ans. A l’ouverture de leur premier point de vente, l’âge moyen est de 36 ans, et près d’un sur deux est alors âgé de 18 à 34 ans. 

Avant tout, des commerçants ou des cadres 

D’après les enquêtes menées par la rédaction de la Franchise Magazine, cette fois auprès des enseignes qui recrutent en franchise (ou en concession, coopérative, commission-affiliation…), la majorité des chaînes ne privilégient ni les hommes ni les femmes dans leur recrutement. Seules de rares enseignes indiquent donner la priorité aux femmes, en majorité des concepts du monde de la beauté ou encore du meuble et décoration.  Tandis que d’autres privilégient les hommes, surtout dans la rénovation de l’habitat mais aussi dans l’automobile, la restauration et les loisirs sportifs. 

Selon plusieurs études, la proportion de femmes franchisées en France serait désormais comprise entre 40 et 43%

Enfin, quelques-unes disent souvent vouloir recruter des couples, et certaines leur donnent l’exclusivité. 

Deuxième tendance significative : environ trois quarts des réseaux n’affichent pas de priorités en ce qui concerne l’âge de leurs candidats. Pour les chaines qui s’y montrent attentives, la tranche des 30 à 40 ans est la plus appréciée. Suivent les plus de 40 ans, puis les moins de 30 ans. 

Troisième résultat à retenir : près de la moitié des réseaux n’exprime pas de priorité quant aux CV des franchisés qu’ils recrutent. Ceux qui en ont ciblent d’abord les commerçants ou du moins, des candidats dotés des qualités propres à cette population (sens du relationnel, de la vente, disponibilité…). Ceux-ci sont courtisés par près de la moitié des enseignes, notamment celles issues des secteurs du meuble, décoration, de l’habillement, mode et accessoires et du commerce alimentaire. 

Un peu moins de chaînes se prononcent en faveur des cadres. On les trouve notamment dans le secteur des services (à la personne, aux entreprises et aux particuliers), mais aussi celui de la restauration (à thème et rapide), où les qualités de gestion et de management de ces ex-chefs de services ou directeurs de centres de profits s’avèrent bien utiles. 

A noter : seule une minorité de réseaux recherchent des investisseurs purs, la plupart leur préférant des entrepreneurs opérationnels, qui s’impliqueront dans l’activité quotidienne de leur point de vente. 

Dernier point-clé : une large majorité d’enseignes ne demandent pas d’expérience dans le métier visé. Seule une minorité ne recrute que des candidats issus de leur secteur. De même, la grande majorité des réseaux interrogés affirme ne pas accorder de l’importance au niveau d’étude et aux diplômes du candidat. 

La franchise se féminise et gagne en expérience

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Seules de rares enseignes indiquent donner la priorité aux femmes, en majorité des concepts du monde de la beauté ou encore de la décoration.

Deux autres études, l’une consacrée aux franchisés, l’autre aux coopérateurs permettent d’affiner le portrait-robot des chefs d’entreprises en place.  

A l’ouverture de leur premier point de vente, l’âge moyen des franchisés est de 36 ans, 37 ans pour les coopérateurs. 

Ainsi, selon la quatrième édition du baromètre « L’indicateur de la Franchise – Caisse d’Epargne » (enquête menée auprès de plus de 2000 franchisés, issus de 51 réseaux), le portrait-robot des franchisés a connu, depuis 2013 (date du premier baromètre), « une évolution sensible« : « féminisation, expérience accrue et hausse de la satisfaction » caractérisant désormais les franchisés.

« La franchise est une activité qui se féminise« , pointe en effet cette étude. Alors que les femmes représentaient 27% des franchisés en 2013, leur proportion est passée à peu près de 40%, en hausse de 13 points. Plus âgé(e)s (plus de la moitié ont désormais plus de 48 ans : 49% en 2016, contre 36% en 2013), les franchisé(e)s sont aussi plus expérimenté(e)s dans leur domaine d’activité : la proportion de franchisé(e)s issu(e)s du même secteur que leur réseau est en hausse de 8 points sur la période. 

« Les franchisés se déclarent de plus en plus satisfaits« , constate également l’étude. Leur taux de satisfaction globale atteint de fait « un plus haut historique » de 83%, « en hausse de 6 points par rapport à la première enquête« .

Dans le détail, la satisfaction des franchisés culmine à 87% s’agissant de l’aide au démarrage apportée par le franchiseur, soit une progression de près de 10 points. De même pour les services supports apportés par les franchiseur, avec un taux de satisfaction de 78%. En revanche, moins de la moitié des franchisés interrogés (48%) se déclarent satisfaits de la notoriété de leur enseigne (soit un recul de 8 points par rapport à 2013).  

L’étude souligne enfin « une forte tendance à la baisse du montant des fonds propres investis par les porteurs de projet lors de la création de leur franchise qui génère, également, moins de chiffre d’affaires« . 

Ainsi, près de la moitié des franchisés interrogés en 2016 (49.8% contre 27% en 2013, +27 points) déclarent avoir misé « moins de 30 000€ d’apport personnel » pour démarrer leur activité. 

« Cette tendance à la création de concepts qui nécessitent moins de fonds propres au démarrage a pour corollaire une représentation plus forte des points de vente avec un faible chiffre d’affaires » observent les auteurs de l’étude. 

 

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