Entrepreneuriat féminin : où en est-on ?
Une récente étude réalisée par l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) montre que les femmes entrepreneuses sont encore minoritaires en France, bien que cela tend à plus de parité.
En effet, selon cette étude, de nombreuses femmes souhaitent créer leur entreprise mais se heurtent à divers obstacles. Les plus réguliers sont principalement des problèmes d’accès au financement, l’absence de soutien de l’entourage, mais également le manque de confiance en soit ou encore la difficulté à concilier vie professionnelle et personnelle.
Le principal obstacle pour plus de la moitié des femmes interrogées est donc le problème d’accès au financement. Il s’explique par le fait qu’elles ont moins de chances que les hommes d’obtenir une réponse favorable à leur demande de prêt. Souvent, les montants de financement accordés par les banques aux femmes créatrices d’entreprise sont inférieurs à ceux obtenus par les hommes. On constate dans cette étude que les femmes préfèrent lancer des projets moins ambitieux et en même temps, qu’elles sous-estiment largement leurs besoins de financement.
Pour résoudre ce problème, il faut prendre en compte qu’un certain nombre d’aides existent pour les auto-entrepreneurs :
- Aides à la création d’entreprises : ARE, ARCE, ACRE, NACRE.
- Aides régionales : subventions accordées par le conseil régional ou le département.
- Accompagnements offerts par le CCI (pour les commerçants) et le CMA (pour les artisans).
- Aides proposées par certaines associations ou organismes comme l’Adie.
La micro-entreprise, un choix privilégié par les femmes
Le statut de micro-entrepreneur convient parfaitement aux femmes souhaitant démarrer un projet d’entreprise. En effet, nul besoin d’avoir des diplômes et les démarches administratives sont simplifiées. Il convient tout de même de respecter certaines obligations légales comme la déclaration de chiffre d’affaires et le respect de son seuil.
Selon une autre étude de l’INSEE de 2021, on constate que les femmes qui créent une micro-entreprise ont tendance à démarrer leur activité dans les mois qui suivent et donc à générer plus vite un chiffre d’affaires positif la première année (70% des femmes contre 30% chez les hommes).
Cette même étude alerte aussi sur la parité totalement inégale en fonction du secteur d’activité choisie :
Activité principale de l’entreprise à la création, selon le sexe du créateur (en %)
Secteurs d’activité | Femmes | Hommes |
Construction | 2,9 | 97,1 |
Transports et entreposage | 8,8 | 91,2 |
Information et communication | 19 | 81 |
Activités financières et d’assurance | 20,5 | 79,5 |
Hébergement et restauration | 34,1 | 65,9 |
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles | 33 | 67 |
Ensemble des activités | 42,2 | 57,8 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 40,4 | 59,6 |
Arts, spectacles et activités récréatives | 43 | 57 |
Activités de services administratifs et de soutien | 42 | 58 |
Activités immobilières | 40,3 | 59,7 |
Industrie manufacturière | 46,8 | 53,2 |
Enseignement | 47,2 | 52,8 |
Autres activités de services | 67 | 33 |
Santé humaine et action sociale | 76,1 | 33,9 |
Source : Insee, 2021
Pour le domaine administratif par exemple, il n’y aurait que 42% de femmes créatrices d’entreprise. Cependant chez Aadprox, nos membres sont plus souvent des femmes que des hommes. Malgré qu’ils soient moins nombreux, il a été prouvé qu’ils réussissent autant que nos membres féminins et c’est pourquoi nous encourageons ceux qui le souhaitent à rejoindre notre réseau d’assistants administratifs indépendants.
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